Le massage en réseau de soins palliatifs

Carine BLANCHON 

Au quotidien, l’infirmière développe une posture professionnelle pour aller à la rencontre de la personne soignée. En collaboration avec l’aide-soignante, elle met en œuvre des pratiques psychocorporelles comme le toucher relationnel et le massage, qui améliorent le bien-être notamment dans le cadre de soins palliatifs à domicile. Cet article fait partie du dossier de la revue Soins n°787 (juillet/août 2014) consacré aux pratiques psychocorporelles.

“Massage”, un mot commun teinté de représentations, tantôt synonyme de bien-être, de plaisir, tantôt inquiétant par le geste, le contact qu’il suppose, la sensualité qu’il pourrait laisser entrevoir. Infirmières, aides-soignantes ne peuvent travailler sans toucher l’autre et sans être touchées : 85 % de leurs actes de soins passent par le toucher 1,2. Et pourtant, il existe peu ou pas d’interrogation autour de ce sens particulier, premier à apparaître et dernier à subsister. Être touché, quel sens cela prend-il pour les patients dans la situation singulière qui est la leur ? Quel sens et quelle place lui donnent les soignants dans leur prise en soins mais aussi pour eux-mêmes ? Peut-on parler de massages et leur laisser une place dans les soins si notre façon de toucher et d’être touché en tant que soignant n’est pas interrogée 3,4 ? Le massage a-t-il sa place dans le cadre des compétences des infirmières et dans le travail quotidien des aides-soignantes, ou est-il réservé aux kinésithérapeutes et aux psychomotriciens ? Autant de questions qui se posent sur le toucher, qui est avant tout un média relationnel.

Échanger pour développer un savoir-faire et un savoir être

Le contact (visuel, olfactif, tactile, auditif et comportemental) est indispensable avant tout geste pour la qualité du soin, quel qu’il soit, du plus simple au plus douloureux, dans une situation aiguë ou chronique, d’urgence ou de fi n de vie. Cette relation (voir encadré ci-dessous), qui installe un mode de communication unique dans le respect de chacun, inaugure “des possibles” dans ce que l’autre sera en capacité d’accepter s’il se sent reconnu dans ce qu’il vit, entendu dans sa souffrance, ses angoisses, ses peurs et ses interrogations ; dans sa capacité à devenir acteur d’une situation où il pourrait ne pas prendre de place et subir ; dans l’ouverture à l’autre et à lui-même. La relation ouvre des possibles là où tout semble impossible, là où la vie semble ne plus avoir de sens, afin de découvrir toutes les ressources dont dispose la personne et, peut-être tout simplement, accepter de vivre même si cela peut signifier vivre autrement.

L’essentiel n’est pas ce que l’on fait de l’homme, mais ce qu’il fait lui-même à partir de ce qu’on lui a donné (1), Jean-Paul Sartre

Du toucher relationnel au massage

Le toucher relationnel est avant tout une rencontre avec l’autre au travers de ce que nous sommes, en le respectant dans ce qu’il est et non ce qu’il pourrait représenter. L’utiliser, c’est s’ouvrir à une dimension relationnelle où se mêlent le dit et le non-dit, prendre en compte la demande, les désirs, mais aussi les peurs et les limites de chacun. Émerge alors une relation avec la personne qui dépasse le simple contact lors d’un soin, qu’il soit technique, de confort ou d’hygiène. C’est offrir à la personne un geste qui la réconforte dans son identité psychique et corporelle. Le toucher relationnel inaugure une véritable relation d’aide qui permet la mobilisation des ressources internes du patient. Le travail qui se met en place ensuite autour des sensations corporelles favorise le réinvestissement par le patient de son corps autre que celui qui est le siège de la maladie, de la souffrance5. Une fois ce toucher installé, le geste peut s’ouvrir sur le massage qui apportera un soulagement des symptômes en modifiant le vécu par rapport à une situation, une souffrance, une maladie, sans prétendre guérir une affection organique.

Témoignage

  • Au cours de mes premiers stages lors de mes études d’infirmière, j’ai très vite ressenti la nécessité de travailler autour de la communication, notamment non verbale, afin d’acquérir des outils pour mieux comprendre la relation soignant/soigné. De nombreuses rencontres et l’étude d’outils comme la relation d’aide, la programmation neurolinguistique et l’analyse transactionnelle ont contribué à enrichir mes connaissances et développer un savoir-faire et un savoir-être.
  • Très rapidement, j’ai observé que le toucher tenait une place importante et privilégiée dans la relation à l’autre et à soi-même. J’ai donc développé une attention particulière à ma façon de toucher l’autre et à ce que cela peut susciter chez moi, tout en restant attentive à l’intention et à l’attention portée par mes gestes, mon attitude et mon regard. Ma formation de clinicienne mais aussi mon travail avec les personnes en fin de vie, âgées, polyhandicapées ou présentant des troubles du comportement ont affiné ma pratique dans le travail autour du corps.
  • La rencontre de personnes sourdes ou privées de la communication par la maladie m’a amenée à explorer encore d’autres pistes d’expression. C’est en me formant aux différentes pratiques psychocorporelles comme le toucher relationnel, le massage ou l’hypnose que j’ai développé un savoir-faire et un savoir-être dans la relation à l’autre.

Une pratique psychocorporelle en réseau de soins palliatifs

Un réseau de soins palliatifs est une structure qui a pour but d’organiser un maillage de soins interdisciplinaires autour de la personne, quel que soit son âge (enfant, adulte, personne âgée), atteinte d’une maladie grave, évolutive (cancéreuse, neurologique dégénérative, polypathologie) sur son lieu de vie, pour elle et pour ses proches. L’équipe du réseau est composée d’experts conseil en soins palliatifs, douleur, gériatrie et soins de support. Elle vient en appui des acteurs de santé et du champ médico-social du domicile dans la gestion des problèmes spécifiques liés aux affections graves. Cette équipe favorise le maintien à domicile des personnes qui le désirent, apporte un soutien aux professionnels et établissements afin d’assurer la continuité de la prise en soins médicale, psychologique et sociale entre la ville et les établissements de santé.

L’infirmière coordinatrice propose son expertise personnelle acquise dans le cadre de formations sans se substituer aux soignants du terrain et permet aux patients, aux proches de bénéficier du toucher relationnel, du massage ou d’autres pratiques psychocorporelles pour un mieux-être, un ressenti corporel différent sans la nécessité d’un temps de présence majoré pour les soignants déjà débordés.

Les soignants ont pu prendre conscience et mesurer l’importance de leur posture dans la rencontre avec le malade à travers un compagnonnage dans les gestes de la vie quotidienne (toilette, change, mobilisations), lors d’entretiens par l’apprentissage de la relation d’aide, de techniques de respiration abdominale en utilisant le toucher pour prendre contact. Ils ont alors pu mesurer l’impact sur la relation, la gestion du stress ou l’anxiété avant et pendant un soin, et appréhender une temporalité différente. Rassurer par un geste, un mot, une écoute permet à l’autre de se sentir exister, d’être reconnu dans son vécu singulier et d’en devenir acteur. C’est aussi, pour le soignant, une façon d’être là, simplement, même lorsqu’il est face à son impuissance. Cette collaboration a ouvert sur des temps de formation, de sensibilisation en interdisciplinarité.

Pour la majorité des professionnels ayant bénéficié de ce compagnonnage et de ces formations, et ce, quelle que soit leur profession (médecin, infirmières, kinésithérapeutes, psychologue, assistantes sociales, aides-soignantes, etc.), c’est avant tout leur façon de regarder l’autre et de le rencontrer qui s’est modifiée. Ces techniques de soins favorisent la rencontre, la communication et les transmissions autour de la prise en soins des patients et des proches.

Méthodes utilisées et objectifs

Au domicile, peu de temps est disponible pour créer un lien et permettre au patient de se sentir suffisamment en confiance pour s’autoriser une mise en mots de ce qu’il vit, ressent, sait ou croit savoir. Les soignants, à l’emploi du temps chargé, utilisent des gestes simples pour rencontrer le patient et les proches et installer cette confiance par :

  • un travail autour de la respiration : prendre conscience de sa respiration et des modifications que celle-ci peut apporter sur les sensations corporelles, la gestion de l’émotion et de l’anxiété. La respiration abdominale s’introduit facilement, au décours d’une conversation. Elle participe à instaurer un climat de confiance en quelques minutes et un premier contact physique par la main posée sur l’abdomen du patient. Cette proximité, ce contact associé à l’écoute du verbal et du non verbal, permettent progressivement au patient de se repositionner dans sa prise en charge, de se “mettre en mots” et de s’ouvrir sur d’autres pratiques, acceptant parfois mieux la présence de soignants et d’aides à domicile (auxiliaires de vie, aide-soignante, etc.), d’anticiper une éventuelle hospitalisation (pour symptômes non gérables au domicile, rotation d’opioïdes par exemple) ;
  • Le toucher relationnel : avec un travail autour du schéma de l’image corporelle et des sensations, le corps douloureux peut encore ressentir des sensations agréables. Avec un axe plus spécifique autour du massage des mains, des pieds, d’un hémicorps, du dos…, il contribue à soulager les tensions, les douleurs, à prendre en compte une partie du corps niée, ignorée en raison d’une maladie ou d’un traitement traumatique ;
  • des massages abdominaux dans le cadre des troubles du transit ou pour un travail plus spécifique autour d’un appareillage (colostomie).

La posture professionnelle 

Avoir conscience de ce que l’on induit chez l’autre et pour soi est indispensable. Aussi, le toucher relationnel et le massage nécessitent une formation. Les infirmières ne se substituent pas aux kinésithérapeutes ni aux psychomotriciens, ces différentes professions se complètent. Pour l’infirmière et l’aide-soignante, le sens du toucher est avant tout un moyen de rencontrer l’autre, pour que ce dernier soit en contact avec lui- même. Le massage qui peut s’installer lors d’une toilette, d’une mobilisation ou d’une pose de perfusion, a pour objectif d’anticiper une anxiété, un stress, de favoriser un moment de détente.

Le soignant doit être présent à lui-même, ancré dans “l’ici et maintenant”, ne pas fuir la relation mais être à l’écoute de ce qu’elle suscite chez lui, chez l’autre. Il s’agit à chaque fois d’une nouvelle ouverture vers “des possibles”, car chaque rencontre est une proposition que le patient peut saisir ou non : il ne doit adhérer à aucun concept particulier et peut ne prendre que ce qui lui convient. Chaque rencontre est une remise en mouvement qui recolore le quotidien terni par la maladie, qui initie une ouverture sur soi, sur l’autre, et amène à l’autonomie et au changement. C’est la découverte d’une vie interne qu’anime la sensorialité et qui ouvre sur l’humanité. La rencontre par le toucher relationnel et le massage conduit vers le partage, la bienveillance et l’authenticité. Cette dernière amène un apaisement qui lui-même illumine le visage des patients d’un sourire, alors même que la situation peut être grave. Cette rencontre avec l’autre au travers de cette pratique psychocorporelle nous enseigne l’acceptation de ce que nous sommes et de ce qu’est l’autre, mais aussi de notre impuissance parfois. Surtout, elle nous donne l’opportunité de nous dépasser. C’est en regardant l’autre pour le voir que nous nous voyons et que nous pouvons observer la situation sous un autre jour. Cette nouvelle perspective nous ouvre la voie vers la liberté, celle d’être soi-même, de découvrir d’autres pratiques qui prennent en compte le patient dans sa globalité.

Lors de l’utilisation du toucher relationnel puis du massage, le patient a l’opportunité de se remettre en lien avec lui-même, avec son histoire, avec ce qui est important pour lui. Il peut alors dépasser son vécu douloureux, difficile, pour se consacrer au moment présent. Lorsqu’il devient acteur de sa prise en soins, il peut alors amorcer un changement et retrouver une harmonie et un équilibre6. Chaque patient rencontré est en quête de sens et il ne peut y avoir de sens sans relation (à soi, à l’autre). Cette dernière est essentielle et se trouve au cœur des pratiques psychocorporelles qui nous conduisent à travailler sur la temporalité pour amener le patient à lâcher prise. La capacité de lâcher prise, la capacité à faire confiance, de s’adapter positivement pour assumer la responsabilité de donner du sens à sa vie, à l’instant qui passe, c’est être prêt à dire oui, à consentir à la vie avec tout ce qu’elle apporte avec elle 7.

Mme P.

Mme P. est une femme de 84 ans. Elle vit seule dans un appartement au 2e étage sans ascenseur. Son époux est décédé d’un cancer oto-rhino-laryngologique (ORL). Elle a 3 filles et des petits-enfants. Une de ses filles vit près d’elle et lui rend visite pour déjeuner plusieurs fois par semaine.

Mme P. présente des antécédents de cancer du sein, des tassements vertébraux et une anémie réfractaire nécessitant des transfusions tous les 15 jours. Elle souffre de douleurs importantes au niveau du dos et des jambes, ce qui limite ses déplacements. Depuis 2 ans, elle ne sort de son domicile que pour les transfusions à l’hôpital de jour du secteur. Elle est aidée quotidiennement par des auxiliaires de vie pour le ménage et les courses, des aides-soignantes pour la toilette et des infirmières pour le suivi des traitements médicamenteux. Elle exprime des demandes réitérées d’euthanasie aux soignants du domicile et à son médecin traitant. Elle refuse ses traitements et est en conflit avec les intervenants du domicile qui, selon elle, la malmènent.

Lors de notre première rencontre, Mme P. est dans la plainte. Sa vie n’a plus de sens, la douleur est insupportable, mais moins que l’incompréhension de tous face à son asthénie. Elle se sent humiliée d’être lavée comme un enfant. L’écouter, la reconnaître dans ce qu’elle vit est essentiel, tout en travaillant autour de la place de chacun, de l’importance des traitements pour favoriser une meilleure qualité de vie mais aussi une possible prise en soins différente par un travail sur la respiration, par un toucher relationnel au cours des soins, ou par l’hypnose.

Elle se montre attentive aux explications et curieuse face à ces propositions et accepte un premier exercice. Je choisis de travailler avec elle sur la respiration abdominale en créant une proximité par le positionnement de ma main sur son ventre. Mon objectif est de travailler ensuite le toucher relationnel et le massage dans le cadre d’un compagnonnage avec les aides-soignantes et les infirmières. Ce travail respiratoire lui fait rapidement ressentir son corps différemment et me conduit à introduire l’hypnose. En fin d’exercice, elle est souriante, dit se sentir plus légère, demande un autre rendez-vous et exprime des souhaits comme celui d’aller au marché le mercredi matin. Elle accepte ma proposition de prendre contact avec les intervenants du domicile pour les rencontrer, même si cela l’inquiète un peu.

Lors de la rencontre suivante, un mois plus tard, Mme P. n’évoque pas sa douleur ni son asthénie, même si elles sont présentes. Elle est pressée d’expérimenter à nouveau l’hypnose mais surtout le massage des pieds et des jambes évoqué auparavant. Installée dans son fauteuil, elle initie l’exercice respiratoire elle-même. Je l’accompagne en hypnose tout en découvrant ses pieds et ses jambes très oedématiées. Pendant le massage, j’émets des suggestions de confort et de légèreté. En fi n d’exercice et de massage, Mme P. est calme et détendue. Elle évoque alors différents deuils, sa peur des symptômes qui pourraient survenir et la façon dont elle pourrait mourir. Toutes ces choses qu’elle ne pensait pas pouvoir un jour mettre en mots ni partager.

C’est au cours de cette rencontre, riche en émotions et en partage, que je lui propose un suivi psychologique qu’elle accepte, tout comme un temps de travail avec les soignants au moment de la toilette. Ce compagnonnage est un moment essentiel : il s’agit de permettre aux différents intervenants de mieux comprendre ce que vit Mme P. au quotidien afin d’éviter jugements et a priori, et d’apporter des outils pour favoriser une prise en soins de qualité (matériel adapté, ergonomie, pratiques psychocorporelles). Une installation différente dans la douche, une volonté de lui laisser de l’autonomie dès que possible et l’introduction du toucher relationnel pendant la toilette et la mobilisation modifient profondément les relations interpersonnelles et favorisent une relation de qualité.

Là où les aides-soignantes pensaient perdre du temps, au contraire, elles en gagnent. Mme P., se sentant respectée et en confiance, est redevenue actrice de sa prise en soins. Sa compréhension quant à la prise des traitements antalgiques s’en trouve favorisée. Moins douloureuse, elle se mobilise mieux et, en participant à ses soins, elle retrouve de l’estime d’elle-même. Elle est plus souriante, moins dans la plainte et ne demande plus à mourir. L’équipe est alors avec elle plus détendue, plus disponible et plus attentive. L’aide-soignante et l’auxiliaire de vie prennent l’initiative de s’organiser pour accompagner Mme P. au marché une fois par semaine, ce qui semblait auparavant impossible. Le massage est introduit chaque jour pendant la toilette et lors de la mise des bas de contention. Sans augmenter le temps de présence de l’aide-soignante, cette dernière trouve le temps de faire des massages des mains, des pieds et des jambes, le soir au moment du coucher. Lors de ses vacances, elle organise de sa propre initiative le compagnonnage de ses remplaçantes pour une continuité des soins. Alors que les différents intervenants du domicile pensent que Mme P. est arrivée aux limites de son maintien au domicile, la prise en soins se poursuit chez elle jusqu’à son décès.

Ainsi, en permettant à chacun de mieux comprendre les enjeux, les craintes, les peurs et en apportant des outils facilitant la relation à soi et à l’autre au travers des pratiques psychocorporelles, la rencontre entre cette femme et l’équipe interdisciplinaire a pu avoir lieu autrement et ouvrir d’autres perspectives.

Pour conclure

Une infirmière n’est bien évidemment pas la simple exécutante d’une prescription médicale. Elle dispose de ce savoir-faire et de ce savoir être particuliers à l’origine de la rencontre avec l’autre. Ces qualités inaugurent cette relation unique et impalpable qui favorise la confiance et la possibilité, pour le patient, de se sentir acteur tout au long de son parcours, et toujours vivant même au terme de sa vie. Ce savoir-faire et ce savoir-être sont souvent délaissés et oubliés au profit d’actes techniques, utiles bien sûr, mais qui pourraient, la plupart du temps, être associés à ces pratiques psychocorporelles pour plus de confort pour le patient, les proches et les soignants eux-mêmes.

Le massage qu’inaugure le toucher relationnel est donc un acte qui relève de notre rôle propre infirmier et des compétences de l’aide- soignante dans la collaboration avec l’infirmière. Les aides-soignantes, au corps à corps au quotidien avec les malades, en première ligne face au désarroi, à l’incompréhension et aux peurs des familles, ont besoin d’être reconnues dans les actes qu’elles pratiquent quotidiennement. Les former au toucher relationnel8 et aux massages leur permet de trouver du sens dans ce qui peut être considéré comme une routine, des gestes ingrats dans des situations difficiles parfois insupportables. Cela les ouvre à une relation à l’autre et à elles-mêmes différente sans jugement, sans a priori. Cela favorise une meilleure collaboration avec les infirmières ainsi qu’une communication de qualité et des transmissions significatives, par la prise en compte de la parole des aides-soignantes et des patients.

Le toucher relationnel et le massage relèvent d’une approche simple, humaine. Ces pratiques sont les bases mêmes d’une prise en charge globale de la personne soignée dans une réelle démarche d’éducation à la santé1.

 

Références :

  1. Poletti R. L’enrichissement des interventions en soins infirmiers. Paris: Le Centurion; 1984.
  2. Coll. Le toucher dans les soins. Soins juillet/août 2009 ;737:29-56.
  3. Blanchon C. Le toucher relationnel au cœur des soins. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson; 2006.
  4. Blanchon C. Prendre conscience de son corps par le toucher relationnel. La revue de l’infirmière 2007;131:30-1.
  5. Anzieu D. Le moi peau. Paris: Dunod; 1995.
  6. Guéguen N. Le Toucher une arme de persuasion massive. Cerveau et psycho 2009;33 :24-8.
  7. Poletti R, Dobbs B. Petit cahier d’exercices du lâcher prise. Thônex: Jouvence édition; 2008.
  8. Institut français des pratiques psychocoporelles. Formation au toucher relationnel et aux massages.

Pour en savoir plus :

  • Andrieu B. Prendre le soin de toucher. Éthique et santé 2007;4(4):180-3.
  • Attalah-Girard M. Toucher, massage. La revue francophone de gériatrie et de gérontologie 2005 ;117:380-2.
  • Malaquin-Pavan E. Bénéfice thérapeutique du toucher massage dans la prise en charge globale de la personne âgée démente. Recherche en soins infirmiers 1997;49:12-6.
  • Prayez P. Le toucher, le tact et la juste distance. JALMAV 2006;85:12-8.
  • Tavares-Bencatel L. Communiquer par le toucher. Soins aides soignants 2007;14:24-5.

 

 

Revue Soins et La Revue De l’Infirmière – Septembre 2014

Carine BLANCHON Infirmière clinicienne, formatrice, praticienne en hypnose et toucher relationnel, responsable pédagogique Institut français des pratiques psychocorporelles.

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